📌C’est quoi ?
L’assistance mono ventriculaire gauche est un dispositif implantable qui permet de restaurer un débit de sang suffisant au fonctionnement des organes tels le rein, le foie, le cerveau, les intestins.
Il existe différents dispositifs qui ont toutes l’objectif de suppléer le cœur natif défaillant, quelle qu’en soit la cause. Ces prothèses sont implantées par voie chirurgicale, soit en ouvrant le sternum, soit par différentes incisions localisées sur le côté de la cage thoracique. L’opération dure environ une heure et nécessite une anesthésie générale. Une fois implantée le prothèse nécessite une source d’alimentation électrique par le biais d’un câble qui sort à la peau au niveau de l’abdomen ou du rocher (derrière l’oreille).
Les suites de l’opération justifient de quelques jours en réanimation, parfois plus selon la pathologie et le degré d’urgence de l’implantation. Au décours s’en suit une période de réadaptation nécessaire à l’apprentissage de la manipulation de la machine par le patient et son entourage.
Les soins post opératoires, et tant que la machine est en place, consistent en la réfection du pansement de câble toutes les jours à toutes les 72 heures selon les cas par une infirmière ou à terme par le patient ou sa famille s’il en exprime le désir. La machine justifie également d’un traitement anticoagulant qui nécessite des prises de sang régulières pour s’assurer du bon équilibre du traitement appelée INR. Le rythme des prises de sang est soutenu en post opératoire immédiat puis s’espace une fois le médicament bien équilibré.
Constance Médecin référente LVAD
📌Pour qui ?
L’objectif d’implanter ces machines peut être de différent ordre selon l’indication. En effet il existe quatre grandes familles d’indication :
- le pont vers la transplantation
- le pont vers la décision
- le pont vers la récupération
- l’implantation en thérapie définitive
Dans les trois premiers cas, l’objectif de l’implantation est de permettre au patient de passer un cap, lui permettant une sortie de l’hôpital, une récupération musculaire, une récupération de la qualité de vie avec une reprise d’une vie aussi normale que possible sous réserve de la présence du dispositif. Ainsi pourra être prise la décision d’une transplantation chez un patient initialement trop faible, ou plus rarement la décision d’une ablation du matériel en cas de récupération du cœur du patient. Enfin les patients pourront aussi patienter pour un greffon compatible dans des conditions de vie satisfaisante.
Pour l’implantation en thérapie définitive, ils garderont la machine toute leur vie, la plupart du temps en raison d’une contre-indication à la transplantation, principalement liée à l’âge. L’objectif de l’assistance est alors de leur permettre de retrouver une qualité de vie auprès de leur proche en réduisant le nombre d’hospitalisation liée aux poussées d’insuffisance cardiaque.
Constance Médecin référente LVAD